Sarah Bernhardt est une comédienne de théâtre française.
Elle était surnommée «la Voix d'or» (expression de Victor Hugo), «la Divine» ou «la Scandaleuse». Considérée par beaucoup comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXème siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents; Jean Cocteau inventât d'ailleurs pour elle le terme de «monstre sacré».
Elle entre en 1859 au Conservatoire d'Art dramatique de Paris et en sort en 1862 avec un second prix de comédie. Elle entre ensuite à la Comédie Française mais en est renvoyée en 1866 pour avoir giflé une sociétaire.
Elle signe alors un contrat avec l'
Odéon. Elle y est révélée en jouant
Le Passant de François Coppée en 1869. En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur
maréchal Foch qu'elle retrouvera quarante-cinq ans plus tard dans les tranchées de la Marne. Elle triomphe dans le rôle de la Reine de
Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la
Comédie Française où elle joue
Phèdre en 1874 et
Hernani en 1877.
En 1880, elle démissionne avec éclat du «Français» et crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger jusqu'en 1917. Elle se fait une spécialité des rôles de travesti (Hamlet, Pelléas), inspirant à Edmond Rostand sa pièce l'Aiglon en 1900. Elle se produit à Londres, Copenhague, aux Etats-Unis (1880-1881) et en Russie.
Son lyrisme et sa diction emphatique enthousiasment tous les publics. Afin de promouvoir son spectacle, elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre une lecture de Phèdre.
Proche d'
Oscar Wilde, elle lui commande la pièce
Salomé, dont elle interprète le rôle-titre, en 1892.
À partir de 1893, elle prend la direction du
Théâtre de la Renaissance, puis celle du
Théâtre des Nations qu'elle rebaptise
Théâtre Sarah-Bernhardt, où elle joue
La Dame aux Camélias. En décembre 1894, elle fait appel à
Alfons Mucha pour créer ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière.
Elle apporte son soutien à Emile Zola au moment de l’affaire Dreyfus, à Louise Michel, et prend position contre la peine de mort.
En 1914, elle reçoit la
Légion d'Honneur, et est amputée d'une jambe un an plus tard. Elle jouera assise et rendra visite aux poilus sur le front malgré cela.
Vers la fin de sa vie, Sarah Bernhardt, après avoir joué dans plus de 120 spectacles, devient également actrice de cinéma. Son premier film est Le Duel d'Hamlet réalisé en 1900. C'est un des premiers essais de cinéma parlant avec le procédé du Phono-Cinéma-Théâtre, où un phonographe à cylindre synchronisait plus ou moins la voix de l'actrice aux images projetées. Elle tournera d'autres films - muets - dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Île en 1912, qui décrit sa vie quotidienne.
Elle a en partie inspiré à Marcel Proust le personnage de l'actrice La Berma dans A la recherche du temps perdu. Proust la désignait parfois dans sa correspondance par «Haras», son prénom à l'envers.
Sacha Guitry : «Madame Sarah jouait un grand rôle dans notre existence. Après notre père et notre mère, c'était assurément la personne la plus importante du monde à nos yeux. [...] Que l'on décrive avec exactitude et drôlerie - ainsi que Jules Renard l'a fait dans son admirable Journal - sa maison, ses repas, ses accueils surprenants, ses lubies, ses excentricités, ses injustices, ses mensonges extraordinaires, certes [...] mais qu'on veuille la comparer à d'autres actrices, qu'on la discute ou qu'on la blâme, cela ne m'est pas seulement odieux : il m'est impossible de le supporter. [...] Ils croient qu'elle était une actrice de son époque. [...] Ils ne devinent donc pas que si elle revenait, elle serait de leur époque.»
Source : Wikipedia
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Dans Theodora par Nadar |
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Dans Fedora par Alfred Stevens, 1882 |
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Par Georges-Jules-Victor Clairin |
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Par Georges-Jules-Victor Clairin |
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Jeanne d'Arc par Eugène Grasset |
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Dans le rôle de la reine dans Ruy Blas - Par Georges-Jules-Victor Clairin (via : french painters) |
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Ste Thérèse d'Avila - Par Georges-Jules-Victor Clairin (via : french painters) |
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Ghismonde - Par Walter Spindler, 1895 (via : weimar art)
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Ah! Yes... super (:-)
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